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Infertilité

Publié le 19 oct 2010Lecture 4 min

Perfusion tubaire : un gros volume augmente les chances de succès

Dr Roseline Péluchon
Avec l’amélioration des techniques de préparation du sperme, l’insémination intra-utérine est devenue une réponse fréquente aux problèmes de stérilité inexpliquée ou d’hypofertilité masculine. Plusieurs variantes existent, de l’insémination intra-utérine (IIU) proprement dite, consistant à injecter le sperme dans l’utérus, à la perfusion tubaire (FSP pour Fallopian sperm perfusion) au cours de laquelle est injecté un volume un peu plus important de préparation, destinée à remonter vers les trompes. Depuis 2002, une nouvelle technique a vu le jour, utilisant non pas 0,5 ml de préparation comme dans l’IUU ni 4ml comme dans la FSP, mais 10 ml. C’est l’IUTPI pour Intra Uterine Tubo Peritoneal Insemination. L’idée en est venue de la constatation d’un nombre non négligeable de grossesses survenant à la suite des hystérosalpyngographies. Cet examen utilise en effet un volume de 10 ml de produit de contraste, d’où l’hypothèse que cette quantité permettrait de lever la pression utérine au niveau des ostia tubaires, facilitant le passage vers l’ampoule. Une équipe grecque vient de publier les résultats de 8 années d’IUTPI, concernant 586 couples qui présentaient une stérilité inexpliquée, une hypofertilité masculine modérée ou une endométriose. L’étude porte sur 1 028 cycles d’IUTPI. Le compte de spermatozoïdes mobiles après la préparation était en moyenne de 17,02 ±13,5 millions, avec une motilité de 60-80 %. Les patientes suivaient toutes le même protocole d’induction de l’ovulation. Sur les 1 028 cycles accomplis, 272 grossesses ont été obtenues, soit un taux de succès de 25,6 %, ce qui paraît supérieur aux taux de succès de l’IIU et de la FSP. Les auteurs rapportent 12 fausse-couches, 3 grossesses ectopiques, 20 grossesses gémellaires, 3 naissances de triplés et 1 de quadruplés. Aucune infection utérine n’a été constatée. L’explication de ce bon résultat relatif est que la perfusion d’un volume de 10 ml permet à la préparation de remplir la cavité utérine, d’accéder aux trompes et aux ampoules, pour finalement arriver jusqu’au cul de sac de Douglas, atteignant ainsi tous les sites possibles de fécondation, en augmentant les chances de succès.
Avec l’amélioration des techniques de préparation du sperme, l’insémination intra-utérine est devenue une réponse fréquente aux problèmes de stérilité inexpliquée ou d’hypofertilité masculine. Plusieurs variantes existent, de l’insémination intra-utérine (IIU) proprement dite, consistant à injecter le sperme dans l’utérus, à la perfusion tubaire (FSP pour Fallopian sperm perfusion) au cours de laquelle est injecté un volume un peu plus important de préparation, destinée à remonter vers les trompes. Depuis 2002, une nouvelle technique a vu le jour, utilisant non pas 0,5 ml de préparation comme dans l’IUU ni 4ml comme dans la FSP, mais 10 ml. C’est l’IUTPI pour Intra Uterine Tubo Peritoneal Insemination. L’idée en est venue de la constatation d’un nombre non négligeable de grossesses survenant à la suite des hystérosalpyngographies. Cet examen utilise en effet un volume de 10 ml de produit de contraste, d’où l’hypothèse que cette quantité permettrait de lever la pression utérine au niveau des ostia tubaires, facilitant le passage vers l’ampoule. Une équipe grecque vient de publier les résultats de 8 années d’IUTPI, concernant 586 couples qui présentaient une stérilité inexpliquée, une hypofertilité masculine modérée ou une endométriose. L’étude porte sur 1 028 cycles d’IUTPI. Le compte de spermatozoïdes mobiles après la préparation était en moyenne de 17,02 ±13,5 millions, avec une motilité de 60-80 %. Les patientes suivaient toutes le même protocole d’induction de l’ovulation. Sur les 1 028 cycles  accomplis, 272 grossesses ont été obtenues, soit un taux de succès de 25,6 %, ce qui paraît supérieur aux taux de succès de l’IIU et de la FSP. Les auteurs rapportent 12 fausse-couches, 3 grossesses ectopiques, 20 grossesses gémellaires, 3 naissances de triplés et 1 de quadruplés. Aucune infection utérine n’a été constatée. L’explication de ce bon résultat relatif est que la perfusion d’un volume de 10 ml permet à la préparation de remplir la cavité utérine, d’accéder aux trompes et aux ampoules, pour finalement arriver jusqu’au cul de sac de Douglas, atteignant ainsi tous les sites possibles de fécondation, en augmentant les chances de succès.

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