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Infertilité

Publié le 14 juin 2009Lecture 2 min

Essayer le létrozole après le clomifène dans le SOPK

Dr Roseline Péluchon
Le syndrome des ovaires polykystiques est une cause de plus en plus fréquente de stérilité par anovulation. Or, l’induction de l’ovulation pose un vrai problème chez les patientes présentant cette pathologie. Le citrate de clomifène reste le traitement de première intention, mais le taux de grossesses est souvent faible. Les gonadotrophines sont proposées en deuxième intention, après échec du citrate de clomifène. Cependant leur utilisation est délicate chez ces patientes particulièrement sensibles au syndrome d’hyperstimulation ovarienne et au risque de grossesse multiple.
Le létrozole pourrait offrir une alternative simple, efficace et économique au clomifène, sans avoir les inconvénients des gonadotrophines. Une équipe indienne a mené une étude prospective avec le létrozole en traitement de seconde ligne après échec du clomifène. Entre juillet 2007 et juin 2008, étaient incluses toutes les patientes entre 21 et 37 ans consultant pour une infertilité liée à un syndrome des ovaires polykystiques défini selon les critères de Rotterdam, soit 126 patientes. Quatorze patientes ont été perdues de vue en moins de 6 semaines. Les 112 restantes ont reçu le traitement de première ligne par citrate de clomifène, administré sur un total de 252 cycles, aux doses de 50 et 100 mg. Une résistance au traitement a été retrouvée chez 32 patientes (28,6 %), et 25 grossesses ont été obtenues (10 %/cycle, 22,3 %/patiente). Les 32 patientes résistant au clomifène ont reçu le létrozole 2,5 mg, sur un total de 61 cycles, permettant 18 grossesses (29,5 %/cycle, 56,2 %/patiente). Les 55 patientes en échec de clomifène ont reçu aussi le traitement de létrozole, sur un total de 85 cycles, conduisant à 18 grossesses (21,1 %/cycle, 32,7 %/patiente). Une fausse couche spontanée est survenue dans le groupe des grossesses sous clomifène ainsi que dans le groupe sous létrozole. Les auteurs concluent que le létrozole permet d’éviter le recours à des traitements plus intensifs en augmentant les chances de grossesse chez plus de la moitié des patientes résistant au citrate de clomifène et chez un tiers de celles en échec de ce traitement. Ils précisent d’autre part que ces résultats ont été obtenus sur une période courte, aucune patiente n’ayant reçu plus de 3 cycles de létrozole.

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