Publié le 22 déc 2014Lecture 3 min
IRM et échographie de fusion en gynécologie
J.-M. LEVAILLANT, P. CAPMAS, H. FERNANDEZ, IFRIG (Insitut français de recherche en imagerie gynécologique) Département de Gynécologie-Obstétrique, CHU du Kremlin-Bicêtre
L’échographie pelvienne est l’examen d’imagerie le plus souvent utilisé en cas de symptomatologie gynécologique, mais il est parfois mal ou sous-employé. L’IRM pelvi-abdominale est très couramment utilisée en pathologie gynécologique, mais elle est souvent trop prescrite dans des pathologies qui peuvent relever de l’échographie vaginale haute fréquence. Depuis longtemps, l’association échographie/IRM a été utilisée pour les prélèvements biopsiques dans les pathologies de la prostate et du foie. Notre équipe travaille actuellement sur l’utilisation de l’échographie de fusion en diagnostic. Le principe est de recaler les deux images, et de les synchroniser. Le volume DICOM des images d’IRM, recueillies sur CD-Rom est inséré dans l’échographe et l’on procède alors, pendant l’examen échographique, grâce à un fonctionnement GPS d’un champ électromagnétique standard, à la synchronisation des deux techniques. La fusion est particulièrement aisée en gynécologie, car les organes ne sont pas mobiles. L’IRM peut alors être pratiquée dans un premier temps par un radiologue spécialisé dans l’examen pelvien, et utilisée ultérieurement par l’échographiste diagnosticien. La navigation en temps réel est possible et permet de comparer, donc de mieux interpréter la sémiologie de la pathologie.
Voici quelques exemples sur lesquels notre équipe travaille : • Combiner les informations IRM, échographie et Doppler dans les cancers du col, du corps utérin avec ou sans extension aux paramètres. • Préciser les indications de chacun de ces deux examens en cas de tumeur de l’ovaire. • Préciser l’extension des endométrioses profondes. • Au niveau pédagogique, l’échographie de fusion va permettre d’affiner la sémiologie échographique. En conclusion L’échographie de fusion va per mettre un développement du champ analytique des pathologies en gynécologie, montrera la puissance du diagnostic en échographie et démontrera la complémentarité des techniques. Figure 1. Adénocarcinome de l’endomètre : échographie en coupe sagittale et en échelle de gris. Les contours du myomètre sont visibles dans les deux techniques. La différenciation cavité/myomètre est mieux comprise en échographie grâce à l’IRM. Figure 2. Adénocarcinome du col et invasion des paramètres antérieurs et de la vessie. Le Doppler couleur visualise la vascularisation périphérique et interne de la tumeur cervicale, visualise la vascularisation de la paroi vésicale. L’IRM permet de mieux visualiser les contours postérieurs et fundiques, grâce à une bonne résolution de contraste et à une pénétration plus importante et précise après 10 cm. Figure 3. Ovaires : actinomycose bilatérale. Coupe axiale: la concordance de la sémiologie IRM et échographique est frappante quant à l’individualisation des différents plans tissulaires. Figure 4. Ovaire : végétations. Échographie chez une patiente enceinte de 22 SA. Structure végétante. L’aspect interne est tissulaire, hétérogène en échographie, et plus en faveur d’une endométriose remaniée en IRM. Le score en vélocimétrie est de 1/4. Le diagnostic différent dans les deux imageries confirme cependant les contours assez réguliers de la paroi et de la structure interne au kyste. L’histologie est en cours.
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