Publié le 18 oct 2009Lecture 2 min
Une contraception orale « dynamique »
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Les contraceptifs oraux contiennent tous, ou presque, de l’éthynyl estradiol dont le dosage a été progressivement réduit à 15-20 µg afin de minimiser son impact sur les paramètres lipidiques et la pression artérielle.
Mais le risque est toujours présent, même s’il est peu important, raison pour laquelle la voie des estrogènes naturels a été investiguée. Le 17 bêta-estradiol est de ceux-là, mais malgré sa combinaison à plusieurs dérivés progestéroniques, il entraîne de nombreux saignements et spottings. Raison pour laquelle le valérate d’estradiol a été introduit. La recherche ayant permis de déterminer que c’est par un dosage dynamique que le meilleur contrôle du cycle pouvait être obtenu (dose décroissante en estrogène, dose croissante en progestérone (dienogestrel) selon 4 phases), l’association valérate d’estradiol/dienogest (E2V/DNG) comporte ainsi : E2V 3mg à J1 et J2, E2V 2mg/DNG 2mg de J3 à J7, E2V 2mg/DNG 3mg de J8 à J24, E2V 1mg à J25 et J26, puis deux jours de placebo. L’efficacité de cette combinaison E2V/DNG a été testée dans 3 études dont les résultats ont été présentés par Diana Mansour (Newcastle). Deux de ces essais cliniques étaient ouverts et non-comparatifs : l’un en Europe et portant sur 20 cycles (n=1 377) et l’autre en Amérique du Nord, portant sur 28 cycles (n=490). Le troisième essai a été effectué en double aveugle : les femmes recevant durant 7 cycles après randomisation l’E2V/DNG (n=399) ou un autre contraceptif oral (n=399). Au total, 2 226 femmes ont reçu la combinaison E2V/DNG. Dix-neuf grossesses ont été rapportées (indice de Pearl [IP]=0,79) dont 10 qui sont survenues suite à une erreur d’administration (IP corrigé=0,42). Chez les femmes âgées de 18 à 35 ans, 18 grossesses ont été rapportées (IP=1,01) dont 9 après erreur d’administration (IP corrigé=0,51). Les effets secondaires les plus fréquents étaient une tension mammaire (4,9 %), des métrorragies (4,9 %), des céphalées (3,1 %) et de l’acné (2,8 %). Dix pour cent des femmes ont arrêté le traitement en raison des effets secondaires, et selon les études, les saignements étaient en causse dans 0 à 5,5 % des cas.
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