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Ménopause

Publié le 14 avr 2010Lecture 3 min

Le vieillissement des tissus conjonctifs chez la femme à la ménopause

Dr Stéphanie Bernard
Après la ménopause, l’estrogénothérapie substitutive a un impact positif sur différents tissus : l’os, la peau, les organes génitaux, le cerveau, la paroi artérielle.
Le collagène de la peau diminue avec l’âge, avec une accélération nette à partir de la ménopause. L’épaisseur de la peau s’améliore chez la femme traitée par implants de 100 mg d’estradiol, dès deux mois de traitement et jusqu’à 12 mois. Il existe une corrélation positive entre l’épaisseur et l’élasticité de la peau. Au niveau de la paroi artérielle carotidienne, les estrogènes augmentent l’épaisseur de la média de manière significative, tandis que l’intima diminue et que la paroi externe reste inchangée. Concernant la prise en charge des bouffées de chaleur, les estrogènes restent le traitement de choix des symptômes vasomoteurs. Au niveau cérébral, après la ménopause, on observe une diminution des neurotransmetteurs comme la sérotonine et les neurotrophines (en particulier le BDNF, brain-derived neurotrophic factor). Le BDNF a un rôle très important dans les fonctions cognitives et la mémoire. L’administration d’estrogènes pendant 6 mois permet de restaurer les taux de BDNF et d’obtenir des taux comparables à ceux d’une femme en période d’activité génitale. Les disques intervertébraux diminuent après la ménopause et plus particulièrement chez les femmes ayant eu des fractures, tandis que le traitement hormonal substitutif (THS) permet de les augmenter. L’estradiol joue un rôle important au niveau de l’os, en inhibant l’apoptose des ostéoblastes et en stimulant celle des ostéoclastes, ainsi qu’en régulant la durée de vie des ostéoblastes. De nombreuses études ont montré l’amélioration de la densité osseuse sous estrogénothérapie. L’existence de fractures est corrélée à la densité osseuse. Une étude par ailleurs a montré une corrélation entre la densité osseuse du col fémoral et l’élasticité biologique de la peau. Cependant, selon les recommandations (Grande-Bretagne en 2003, EMEA), le THS est indiqué en deuxième intention dans la prévention de l’ostéoporose, du fait que le plus grand nombre de fracture survient chez des femmes non ostéoporotiques mais ostéopéniques. Dans ce cadre, plusieurs alternatives thérapeutiques existent, et les thérapies d’avenir reposent essentiellement sur : des bisphosphonates plus puissants, à administration annuelle ; les SERMs, en combinaison aux estrogènes ; le teriparatide, analogue de la parathormone, avec une administration intranasale ; des anticorps monoclonaux anti-RANKL (comme le denosumab), qui empêchent d’activer le RANK et ainsi de stimuler les ostéoclastes.

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