Publié le 10 fév 2008Lecture 2 min
La fracture ménopausique
Dr Julie Perrot
Nombre d’aspects diagnostiques et thérapeutiques intéressant l’ostéoporose ont été abordés au cours du 20e congrès français de rhumatologie, à Paris. Parmi eux, les résultats d’une étude multicentrique française, menée à grande échelle, afin de déterminer la prévalence de l’ostéoporose et de ses facteurs de risque, en population non spécifique, chez des femmes ménopausées suivies en ville, a fait l’objet d’une communication.
Cette étude a impliqué 2 877 médecins, généralistes, rhumatologues et gynécologues, et 71 193 patientes dont 60 359 ont été incluses pour analyse. Elle s’est fondée sur les réponses à un questionnaire précisant les données socio-démographiques, les antécédents de fracture, les facteurs de risque d’ostéoporose, et les traitements suivis. Une forte prévalence des fractures ostéoporotiques et de la perte de taille L’analyse des données recueillies montre l’existence d’antécédents de fracture non traumatique chez 23,1 % des patientes après 40 ans, fractures du poignet (9,8 % des cas), du rachis (8,5 %), et de hanche (3,1 %) notamment, avec une augmentation de la prévalence de ces fractures avec l’âge, les taux de prévalence étant respectivement de 3,5 %, 1,4 % et 0,4 % de 50 à 55 ans, et de 17,8 %, 21 % et 9, 8 % chez les plus de 80 ans. Elle constate une perte de taille de plus de 3 cm chez 13,8 % des patientes âgées de moins de 50 ans et chez 75,7 % des plus de 80 ans (la perte atteignant 6 cm chez 26,4 % d’entre elles). Cette perte de taille était significativement plus importante chez les femmes ayant une ostéoporose que chez les femmes non ostéoporotiques (53,4 % versus 32,1 % ; p < 0,01). Une forte prévalence des facteurs de risque de fracture L’étude a pris en compte comme facteurs de risque de fracture : un antécédent de fracture, un indice de masse corporelle bas, la ménopause précoce, un antécédent maternel de fracture du col, une corticothérapie prolongée, le tabagisme, une diminution de l’acuité visuelle, les troubles neuro-musculaires ou orthopédiques, l’immobilisation prolongée et le déficit en calcium et/ou en vitamine D. L’analyse des facteurs de risque montre que la quasi-totalité des patientes avait au moins un facteur de risque de fracture et que 70 % avaient deux de ces facteurs. Près de la moitié des patientes de la totalité de la cohorte était traitée et 69 % des patientes ayant un antécédent de fracture suivaient un traitement.
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