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Infertilité

Publié le 14 juin 2009Lecture 4 min

L’intérêt du PIF

Dr Roseline Péluchon
Une nouvelle classe de peptides dérivés d’embryons fait l’objet de nombreuses recherches pour tenter d’améliorer les chances de réussite des implantations d’embryons fécondés in vitro. Ce sont les peptides PIF (Pre Implantation Factor). Détectés pendant la grossesse chez la femme et dans d’autres espèces de mammifères, ils ont été synthétisés et différentes études montrent qu’ils jouent un rôle de modulation du système immunitaire lors de la grossesse, notamment en renforçant la réceptivité de l’endomètre. Une équipe grecque a cherché à évaluer la présence de PIF dans un milieu de culture embryonnaire et le lien existant entre ce dosage et le devenir de l’implantation, dans le but de déterminer s’il est possible d’utiliser ce paramètre pour le choix des embryons à implanter et ainsi augmenter les chances de succès d’implantation et de grossesse. L’étude a porté sur 47 prélèvements de surnageant de culture d’embryons obtenus à partir de 16 patientes. Les échantillons ont été collectés au 3ème jour après la fécondation in vitro. Le PIF a été retrouvé dans 20 de ces prélèvements (44 %). A noter que chaque femme a reçu 2 ou 3 embryons. Résultats : L’implantation a échoué chez 3 patientes et l’étude des surnageants a montré que les dosages de PIF étaient négatifs dans tous les échantillons prélevés chez ces 3 femmes. Au contraire, l’implantation s’est avérée être un succès avec poursuite des grossesses (dont 2 grossesses gémellaires) chez les 4 patientes ayant un taux de PIF détectable dans tous leurs prélèvements (15-72 ng/ml). Pour les 9 autres patientes, les taux de PIF étaient détectables sur seulement 1 des 2 ou 3 surnageants. Dans ce 3e groupe, les auteurs rapportent 2 grossesses, 4 échecs d’implantation et 3 fausses-couches ; les taux de PIF détectés étant respectivement de 6-105, 4-46, et 5-12 ng/ml. Les auteurs concluent à une corrélation entre un taux élevé de PIF dans le surnageant des cultures embryonnaires et le succès de l’implantation. Ils suggèrent que ce paramètre soit pris en compte pour le choix des embryons à transplanter afin d’augmenter les chances de réussite des FIV. Dr Roseline Péluchon Promponas E et coll. : Preimplantation factor (PIF*) : non-invasive biomarker for embryo selection in IVF. 13th World Congress on Human Reproduction (Venise) : 5-8 mars 2009.
Une nouvelle classe de peptides dérivés d’embryons fait l’objet de nombreuses recherches pour tenter d’améliorer les chances de réussite des implantations d’embryons fécondés in vitro. Ce sont les peptides PIF (Pre Implantation Factor). Détectés pendant la grossesse chez la femme et dans d’autres espèces de mammifères, ils ont été synthétisés et différentes études montrent qu’ils jouent un rôle de modulation du système immunitaire lors de la grossesse, notamment en renforçant la réceptivité de l’endomètre. Une équipe grecque a cherché à évaluer la présence de PIF dans un milieu de culture embryonnaire et le lien existant entre ce dosage et le devenir de l’implantation, dans le but de déterminer s’il est possible d’utiliser ce paramètre pour le choix des embryons à implanter et ainsi augmenter les chances de succès d’implantation et de grossesse. L’étude a porté sur 47 prélèvements de surnageant de culture d’embryons obtenus à partir de 16 patientes. Les échantillons ont été collectés au 3ème jour après la fécondation in vitro. Le PIF a été retrouvé dans 20 de ces prélèvements (44 %). A noter que chaque femme a reçu 2 ou 3 embryons. Résultats : L’implantation a échoué chez 3 patientes et l’étude des surnageants a montré que les dosages de PIF étaient négatifs dans tous les échantillons prélevés chez ces 3 femmes. Au contraire, l’implantation s’est avérée être un succès avec poursuite des grossesses (dont 2 grossesses gémellaires) chez les 4 patientes ayant un taux de PIF détectable dans tous leurs prélèvements (15-72 ng/ml). Pour les 9 autres patientes, les taux de PIF étaient détectables sur seulement 1 des 2 ou 3 surnageants. Dans ce 3e groupe, les auteurs rapportent 2 grossesses, 4 échecs d’implantation et 3 fausses-couches ; les taux de PIF détectés étant respectivement de 6-105, 4-46, et 5-12 ng/ml. Les auteurs concluent à une corrélation entre un taux élevé de PIF dans le surnageant des cultures embryonnaires et le succès de l’implantation. Ils suggèrent que ce paramètre soit pris en compte pour le choix des embryons à transplanter afin d’augmenter les chances de réussite des FIV.

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