Urologie
Publié le 16 oct 2022Lecture 6 min
Inconfort urinaire post-coïtal : quelle prise en charge ?
La survenue après un rapport sexuel de brûlures mictionnelles et d’une pollakiurie évoquant une infection urinaire est un motif de consultation assez fréquent chez les femmes avant la ménopause. Ces cysites post-coïtales débutent souvent dès les premiers rapports sexuels et se caractérisent par des récidives fréquentes. Outre la douleur et la gêne engendrées par ces infections urinaires récidivantes, la qualité de vie de la femme se trouve durablement affectée, en particulier son épanouissement sexuel. Une baisse du désir et du plaisir voire une réticence aux rapports sexuels peuvent venir compliquer la situation. Néanmoins elles ne doivent pas être trop vite confondues avec une simple gêne " banale " suivant le rapport et qui appelle à une " micro " cure de diurèse ou au pire à une prise d’anti-inflammatoire non stéroïdien flash.
Plusieurs mécanismes permettent d’expliquer pourquoi les rapports sexuels favorisent les infections urinaires. Le premier est lié aux caractéristiques anatomiques féminines. En effet, l’urêtre féminin très court et son trajet rectiligne favorisent l’ascension des germes qui colonisent à l’état normal le périnée pendant les rapports sexuels. Les caractéristiques des bactéries responsables de cystites sont également en cause. Les germes retrouvés sont des bacilles à Gram négatif, principalement des Escherichia coli uropathogènes, qui possèdent la capacité de pénétrer dans l’urothélium, de s’y multiplier et d’adhérer à la surface des muqueuses en formant un bio-film qui les protège et leur permet d’échapper aux défenses immunitaires de l’hôte. Toutefois, les E.coli ne sont seules bactéries pathogènes à posséder ces caractéristiques.
Une bonne occasion de parle d'hygiène et de sexualité
Chez les adolescentes débutant leur vie sexuelle et chez les jeunes femmes, la consultation pour cystite devrait être une occasion privilégiée d’aborder les questions d’hygiène et de sexualité. Des conseils sont utiles pour limiter le risque de récidive : boire suffisamment ; uriner systématiquement après les rapports sexuels ; instaurer une cure de diurèse régulièrement entretenue ; éviter de porter des sous-vêtements et des vêtements trop serrés ; proscrire les toilettes intimes agressives telles que les douches vaginales.
L’utilisation de bandelettes urinaires permettra à la femme de déceler une récidive en montrant la présence d’une leucocyturie, de nitrites et de traces de sang. De plus, grâce à leur valeur prédictive négative .lev.e (> 95 %), elles peuvent également écarter une infection urinaire.
Il est important de rassurer la patiente. Les cystites post-coïtales n’ont pas de gravité particulière ; elles ne sont pas sexuellement transmissibles. Leur seule conséquence est une gêne fonctionnelle, mais en aucun cas elles ne comportent de risque rénal. Le risque de récidive est d’autant plus important que les rapports sexuels sont fréquents.
La prise en charge doit s’efforcer de déculpabiliser la patiente : elle, pas plus que son partenaire ne sont " responsables". Cette réassurance doit permettre à la patiente de vivre pleinement sa sexualité.
Comment prévenir les récidives
Hormis les infections urinaires sporadiques qui réclament la prescription d’une antibiothérapie adaptée, ce traitement n’est pas réellement justifié ni dénué de risque. En cas de cystite post-coïtale récidivante, un éventuel recours à une antibiothérapie prophylactique à doses sub-inhibitrices au long cours est recommandé par l’EAU (European Association of Urology) en cas d’échec des mesures comportementales et hygiéniques standard et en cas d’échec des mesures médicamenteuses non antibiotiques(1). Outre les conseils d’hygiène, il est préférable de conseiller avant tout autre traitement la prise de solutions non antibiotiques telles que les compléments alimentaires. Certains actifs ou plantes sont capables d’agir sur les facteurs de virulence des bactéries uropathogènes. Il en est ainsi de l’orthosiphon, du D-mannose et de la canneberge. Les feuilles d’orthosiphon (ou Th. de Java, Orthosiphon stamineus benth) contiennent des actifs tels que les acides phénoliques et flavonoïdes qui sont capables d’inhiber l’adhésion bactérienne et possèdent des effets diurétiques et antiinflammatoires. Le D-mannose a montré qu’il diminue l’incidence des inconforts urinaires, améliore les symptômes et espace les épisodes d’inconfort. La canneberge (Vaccinium macrocarpon Aiton), fruit très riche en antioxydants, notamment les proanthocyanidines de type A, permet d’inhiber l’adhésion bactérienne et complète les effets de l’orthosiphon et du D-mannose.
Évaluation en vie réelle de Gyndelta® PC
Plus de 9 femmes sur 10 sont satisfaites
Une étude d’usage a été réalisée afin d’évaluer l’intérêt de Gyndelta® PC, complément alimentaire protecteur urinaire post-coïtal. Cette étude, menée par l’institut Expansion Consulteam entre février et mars 2022, a inclus 101 femmes souffrant d’inconfort urinaire post-coïtal et âgées de 18 à 45 ans (36,1 ans en moyenne). Ces femmes devaient répondre aux critères d’inclusion suivants : cystites fréquentes survenant après les rapports sexuels avec un impact important sur la qualité de vie et la sexualité ; au moins deux rapports sexuels par semaine avec un ou plusieurs partenaires sexuels ; acheteuses de solutions contre l’inconfort urinaire avec ou sans ordonnance. Ont été exclues les femmes en périménopause, ou prenant un traitement médicamenteux en continu (hors pilule contraceptive, stérilet ou préservatif), souffrant de Covid au début ou en cours d’étude, traitées pour un diabète, ainsi que les femmes utilisant au moment de l’étude des produits ciblés dans l’inconfort urinaire tels que des compléments alimentaires, des huiles essentielles, une phytothérapie ou des antibiotiques.
Gyndelta® PC a été administré sur une moyenne de 30 jours et pour un programme correspondant à 6 rapports sexuels. L’objectif de l’étude était de démontrer l’intérêt de Gyndelta® PC sur plusieurs critères : ressenti d’efficacité, acceptation/adhésion, facilité de prise et facilité de suivi de cure.
Un ressenti d’efficacité et une amélioration de la qualité de vie et de la sexualité
Des résultats très probants : 98,0 % considèrent que Gyndelta® PC a favorisé leur confort urinaire et 73,3 % ont jugé son action comme rapide. Les résultats positifs sont obtenus sur la majorité des items explorés – picotements, envies impérieuses d’uriner, douleurs à la miction, appréhension lors des rapports sexuels, difficultés à uriner (figure). En résumé, Gyndelta® PC obtient des résultats très élevés sur l'ensemble des critères testés durant cette étude d’usage.
Le bénéfice du programme se mesure également sur l’amélioration de la sexualité des patientes : 85,1 % considèrent que Gyndelta® PC leur a permis de s’épanouir dans leur sexualité et 83,2 % que leurs relations sexuelles sont plus harmonieuses, sans doute grâce à la réduction des douleurs constatée par 87,1 % d’entre elles. En outre, 94,1 % des femmes ayant utilisé Gyndelta® PC estiment que cette solution a amélioré leur qualité de vie.
La très grande majorité (95 %) des femmes ayant évalué Gyndelta® PC déclarent qu’elles le recommanderaient à une autre personne ayant les mêmes problèmes d’inconfort urinaire après les rapports sexuels, et 96 % d’entre elles sont prêtes à le réutiliser dans la vie quotidienne.
Gyndelta® PC est un complément alimentaire à base d’Orthosiphon, D-mannose et canneberge, avec sucre et édulcorant. Réservé à l’adulte. Ne pas dépasser la dose journalière recommandée. Tenir hors de portée des jeunes enfants. Les compléments alimentaires doivent être utilisés dans le cadre d’un mode de vie sain et ne pas être utilisés comme substituts d’un régime alimentaire varié et équilibré.
Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes et en cas d’allergie aux constituants, particulièrement au clou de girofle, à la cannelle, au baume du Pérou ou aux fruits rouges. En cas de traitement par un antidiabétique, demandez l’avis de votre professionnel de santé avant de prendre ce produit.
https://uroweb.org/guidelines/urological-infections
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