Vulvites et vulvo-vaginites de l’enfant prépubère

  D’emblée, il a été rappelé l’importance de l’examen clinique devant des brûlures et une dysurie. Celui-ci doit être mené avec douceur et délicatesse, en rassurant l’enfant, et il permet le diagnostic dans la majorité des cas sans examens complémentaires. Ne pas méconnaître l’abus sexuel Les prélèvements vulvaires ne sont pas utiles, car ils reflètent, le plus souvent, la flore périnéale. Cependant, ces derniers gardent toute leur place, en particulier en cas de suspicion d’abus sexuel ; la recherche de germes vénériens étant essentielle et constituant une preuve irréfutable. Penser au corps étranger intravaginal Autre situation particulière abordée au cours de cette communication, le cas du corps étranger intravaginal, provoquant une vaginite, à suspecter dès l’interrogatoire devant l’existence de pertes vaginales abondantes, souvent striées de sang, et surtout malodorantes. Une vaginoscopie sous anesthésie générale est alors indiquée. Soulignons que la vaginoscopie lors de la consultation n’est d’aucune aide car elle repousse plus profondément l’objet en place depuis plusieurs semaines, incrusté dans la muqueuse vaginale, et son extraction sans anesthésie serait trop douloureuse. Traitement : l’hygiène, la toilette La toilette à mains nue, au savon, avec rinçage et séchage vient à bout de la vulvite simple, et il faut l’expliquer aux parents. Le recours à une antibiothérapie per os étant justifié en cas de vaginite, mais l’évolution des vulvites de l’enfance se complique rarement de vaginite.