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Publié le 20 jan 2011Lecture 4 min

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les rhumatismes inflammatoires et le sexe

Dr Juliette Lasoudris Laloux
L’impact des rhumatismes chroniques sur la sexualité des malades a été peu étudié par les rhumatologues. Plusieurs études présentées au cours de ce congrès traitaient de cette question. Dans une étude toulousaine (1), 65 malades hommes et femmes, âgés de 20 à 50 ans, souffrant de polyarthrite rhumatoïde ou spondylarthropathie ont répondu à des questionnaires évaluant leur sexualité. Chez la femme, une dysfonction sexuelle était très fréquente (96 %), regroupant les troubles du désir (30 %), de l’excitation (20 %), de la lubrification (30 %), de la satisfaction (16 %), de l’orgasme (23 %), ainsi que les troubles liés aux douleurs (63 %). Chez l’homme, les troubles du désir n’existaient que chez 4 % des patients et la fréquence de la dysfonction érectile, des troubles de l’orgasme et de la satisfaction étaient respectivement de 32 % ,16 % et 13 %. Il n’a pas été mis en évidence de lien entre dysfonctionnement sexuel et activité de la maladie. Il existait cependant un lien entre trouble de l’orgasme et le BASFI. Une seconde étude marocaine (2,3) a été réalisée chez 110 malades souffrant de spondylarthrite ankylosante (SPA) à l’aide de questionnaires adaptés (MAF [Multi Assesment Fatigue], satisfaction sexuelle, HAD [Hospital Anxiety and Depression] et SF 36. Soixante huit pour cent des sujets (n = 75) étaient des hommes âgés en moyenne de 38 +/- 12,6 ans avec une médiane de durée d’évolution de la maladie de 9 ans (0-40). La prévalence de l’anxiété était de 60,9 % et celle de la dépression de 55,5 %. Ces 2 affections étaient corrélées au BASDAI, au BASFI, à la raideur matinale et au SF36. Chez les malades ayant déjà eu des rapports sexuels (n = 73), la prévalence des troubles de la sexualité était de 44 %. Dans 90 % des cas, la cause en était la fatigue. La douleur et la dépression étaient en cause dans respectivement 69 % et 62,5 % des cas. Il y avait un lien entre troubles sexuels et activité de la maladie ainsi qu’entre troubles sexuels et intensité de la fatigue. Ainsi, les troubles de la sexualité sont fréquents chez les malades souffrant de rhumatisme chronique et plus particulièrement de SPA. La dépression et l’anxiété sont également très présentes, associées au retentissement fonctionnel de la maladie, à la fatigue et à la qualité de vie du malade. L’état psychologique (dépression) a vraisemblablement un impact sur la sexualité des malades et les troubles de la sexualité ont sans aucun doute un impact psychologique. Ces deux domaines doivent donc être évalués soigneusement chez les malades souffrant de rhumatisme chronique pour une meilleure prise en charge.
L’impact des rhumatismes chroniques sur la sexualité des malades a été peu étudié par les rhumatologues. Plusieurs études présentées au cours de ce congrès traitaient de cette question. Dans une étude toulousaine (1), 65 malades hommes et femmes, âgés de 20 à 50 ans, souffrant de polyarthrite rhumatoïde ou spondylarthropathie ont répondu à des questionnaires évaluant leur sexualité. Chez la femme, une dysfonction sexuelle était très fréquente (96 %), regroupant les troubles du désir (30 %), de l’excitation (20 %), de la lubrification (30 %), de la satisfaction (16 %), de l’orgasme (23 %), ainsi que les troubles liés aux douleurs (63 %). Chez l’homme, les troubles du désir n’existaient que chez 4 % des patients et la fréquence de la dysfonction érectile, des troubles de l’orgasme et de la satisfaction étaient respectivement de 32 % ,16 % et 13 %. Il n’a pas été mis en évidence de lien entre dysfonctionnement sexuel et activité de la maladie. Il existait cependant un lien entre trouble de l’orgasme et le BASFI. Une seconde étude marocaine (2,3) a été réalisée chez 110 malades souffrant de spondylarthrite ankylosante (SPA) à l’aide de questionnaires adaptés (MAF [Multi Assesment Fatigue], satisfaction sexuelle, HAD [Hospital Anxiety and Depression] et SF 36. Soixante huit pour cent des sujets (n = 75) étaient des hommes âgés en moyenne de 38 +/- 12,6 ans avec une médiane de durée d’évolution de la maladie de 9 ans (0-40). La prévalence de l’anxiété était de 60,9 % et celle de la dépression de 55,5 %. Ces 2 affections étaient corrélées au BASDAI, au BASFI, à la raideur matinale et au SF36. Chez les malades ayant déjà eu des rapports sexuels (n = 73), la prévalence des troubles de la sexualité était de 44 %. Dans 90 % des cas, la cause en était la fatigue. La douleur et la dépression étaient en cause dans respectivement 69 % et 62,5 % des cas. Il y avait un lien entre troubles sexuels et activité de la maladie ainsi qu’entre troubles sexuels et intensité de la fatigue. Ainsi, les troubles de la sexualité sont fréquents chez les malades souffrant de rhumatisme chronique et plus particulièrement de SPA. La dépression et l’anxiété sont également très présentes, associées au retentissement fonctionnel de la maladie, à la fatigue et à la qualité de vie du malade. L’état psychologique (dépression) a vraisemblablement un impact sur la sexualité des malades et les troubles de la sexualité ont sans aucun doute un impact psychologique. Ces deux domaines doivent donc être évalués soigneusement chez les malades souffrant de rhumatisme chronique pour une meilleure prise en charge.

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