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Publié le 23 nov 2009Lecture 2 min

Sclérose en plaques : l’administration d’immunoglobulines diminue le risque de poussée en post-partum

Dr Odile Biechler
Dans la sclérose en plaques l’activité de la maladie est moins intense au cours de la grossesse mais la fréquence des poussées augmente au cours des trois premiers mois du post-partum. L’administration d’immunoglobulines intraveineuses peut être pratiquée à titre préventif pendant cette période car c’est le seul traitement disponible en cas d’allaitement maternel. Aucune étude contrôlée contre placebo n’a pourtant été réalisée.
Pour étudier les facteurs prédictifs de poussée et l’efficacité préventive des immunoglobulines, une équipe danoise a inclus 51 patientes présentant une forme cyclique rémittente de sclérose en plaques. Elles avaient entre 22 et 41 ans et une durée médiane de la maladie de 6 ans, avec un score EDSS médian de cotation du handicap égal à 2 (sur 10). Le suivi a débuté 1 an avant la grossesse et s’est poursuivi jusqu’à 1 an après l’accouchement. Les données concernant les poussées, les traitements immunomodulateurs et l’administration d’immunoglobulines intraveineuses ont été recueillies de façon prospective. La fréquence annuelle moyenne des poussées a augmenté de 0,33 avant les grossesses à 1,18 au cours des 3 premiers mois du post-partum. Chez les 22 patientes traitées préventivement par des immunoglobulines intraveineuses l’augmentation de la fréquence des poussées en post-partum était moins importante que chez les patientes non traitées (0,14 contre 1,38). L’analyse de régression logistique multivariée a montré que l’administration d’immunoglobulines intraveineuses en post-partum était associée à une diminution du risque de poussée de la sclérose en plaques. Deux facteurs prédictifs d’un risque accru de poussées ont été mis en évidence : l’existence d’un traitement immunomodulateur et l’activité de la maladie avant la grossesse. Au total, des antécédents de poussées de sclérose en plaques avant la grossesse et la prise d’un traitement immunomodulateur permettent d’identifier les patientes qui présentent un risque accru de poussées au cours du post-partum : ces femmes peuvent bénéficier d’une administration préventive d’immunoglobulines intraveineuses après l’accouchement.

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