Publié le 10 fév 2009Lecture 5 min
Grossesse et cancer du sein : CALG en ligne
Dr Lucie Didier
L’incidence des tumeurs malignes pendant la grossesse est de 0,07 à 1 %. Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués sont les cancers gynécologiques (sein en premier lieu, puis col utérin), les lymphomes, les mélanomes, les tumeurs cérébrales et les leucémies. L’association cancer du sein et grossesse (définie par la survenue d’un tel cancer pendant la grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement) est en augmentation car l’âge maternel au cours des grossesses est de plus en plus tardif. Le dernier rapport de l’INSEE montre que les grossesses entre 30 et 40 ans sont de plus en fréquentes avec un âge moyen de la première maternité qui ne cesse de croître pour atteindre actuellement 30 ans. L’association cancer du sein et grossesse reste néanmoins un événement rare, mais non exceptionnel, dont l’incidence est estimée entre 1 et 3 cas pour 10 000 grossesses. Le pronostic de ces cancers semble moins favorable que ceux survenant en dehors d’une grossesse car les tumeurs sont souvent découvertes à des stades plus avancées et traitées avec retard. Les tumeurs inflammatoires et non hormonodépendantes sont également plus fréquentes. Le traitement chirurgical reste le traitement de choix. La chimiothérapie peut être envisagée, associée à une stricte surveillance fœtale. Elle est généralement évitée au cours du premier trimestre. Quant à la radiothérapie, elle est envisageable au cours du 2e et 3e trimestre avec précaution (doses irradiantes, protection fœtale), mais il est préférable de la programmer après l’accouchement. Comme le souligne R. Rouzier, les données manquent cruellement dans ce domaine. Le réseau national CALG (cancers associés à la grossesse), créé en 2008 sous l’égide du CNGOF répond ainsi à une véritable nécessité. Cette plate forme de coordination et de coopération entre les services cliniques, financée par l’INCa (Institut Nationale du Cancer), vise à optimiser la prise charge des patientes et à la rendre plus homogène sur tout le territoire national. CALG permettra aussi de développer des travaux de recherche épidémiologique et biologique, et notamment de constituer une sérothèque et une tissuthèque pour l’étude pharmacologique des agents cytotoxiques chez la femme enceinte et chez le fœtus en cas d’interruption médicale de grossesse. Le centre de coordination reçoit les demandes d’avis des médecins par téléphone (01 56 01 60 19) ou par mail et les adresse au centre d’expert adéquat. Une prise en charge diagnostique et thérapeutique reposant sur des référentiels validés est ensuite proposée aux médecins/service demandeur. Le site internet du CALG est librement accessible aux praticiens et aux patients : http://www.cancer-et-grossesse.fr/. Dr Lucie Didier Rouzier R et coll. : Structuration nationale pour la prise en charge des cancers en cours de grossesse – réseau CALG (cancers associés à la grossesse). 32e Journées Nationales du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (Paris) : 3 - 6 décembre 2008.
L’incidence des tumeurs malignes pendant la grossesse est de 0,07 à 1 %. Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués sont les cancers gynécologiques (sein en premier lieu, puis col utérin), les lymphomes, les mélanomes, les tumeurs cérébrales et les leucémies. L’association cancer du sein et grossesse (définie par la survenue d’un tel cancer pendant la grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement) est en augmentation car l’âge maternel au cours des grossesses est de plus en plus tardif. Le dernier rapport de l’INSEE montre que les grossesses entre 30 et 40 ans sont de plus en fréquentes avec un âge moyen de la première maternité qui ne cesse de croître pour atteindre actuellement 30 ans. L’association cancer du sein et grossesse reste néanmoins un événement rare, mais non exceptionnel, dont l’incidence est estimée entre 1 et 3 cas pour 10 000 grossesses. Le pronostic de ces cancers semble moins favorable que ceux survenant en dehors d’une grossesse car les tumeurs sont souvent découvertes à des stades plus avancées et traitées avec retard. Les tumeurs inflammatoires et non hormonodépendantes sont également plus fréquentes. Le traitement chirurgical reste le traitement de choix. La chimiothérapie peut être envisagée, associée à une stricte surveillance fœtale. Elle est généralement évitée au cours du premier trimestre. Quant à la radiothérapie, elle est envisageable au cours du 2e et 3e trimestre avec précaution (doses irradiantes, protection fœtale), mais il est préférable de la programmer après l’accouchement. Comme le souligne R. Rouzier, les données manquent cruellement dans ce domaine. Le réseau national CALG (cancers associés à la grossesse), créé en 2008 sous l’égide du CNGOF répond ainsi à une véritable nécessité. Cette plate forme de coordination et de coopération entre les services cliniques, financée par l’INCa (Institut Nationale du Cancer), vise à optimiser la prise charge des patientes et à la rendre plus homogène sur tout le territoire national. CALG permettra aussi de développer des travaux de recherche épidémiologique et biologique, et notamment de constituer une sérothèque et une tissuthèque pour l’étude pharmacologique des agents cytotoxiques chez la femme enceinte et chez le fœtus en cas d’interruption médicale de grossesse. Le centre de coordination reçoit les demandes d’avis des médecins par téléphone (01 56 01 60 19) ou par mail et les adresse au centre d’expert adéquat. Une prise en charge diagnostique et thérapeutique reposant sur des référentiels validés est ensuite proposée aux médecins/service demandeur. Le site internet du CALG est librement accessible aux praticiens et aux patients : http://www.cancer-et-grossesse.fr/.
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