Évaluation de la laparoscopie dans le cancer de l’endomètre

Méthode Toutes les publications relatives aux essais randomisés de traitement des carcinomes de l’endomètre de petite taille, non méta-statiques, opérés par laparo- scopie comparativement à la laparotomie classique ont été revus. Le protocole chirurgical comprend une hystérectomie totale avec salpingo-ovariectomie bilatérale, lavage péritonéal, examen de la cavité intrapéritonéale et biopsie de toute zone suspecte, et éventuellement lymphadénectomie. Six études seulement sur 10 publiées ont été incluses, les autres étant exclues du fait du caractère incomplet de leur protocole.   Résultats Schématiquement, on peut retenir que ni la durée de survie en rémission, ni la durée de vie globale ne différent selon la technique utilisée. Il n’existe pas non plus de différence dans le nombre de ganglions prélevés par la lymphadénectomie. En revanche, en ce qui concerne certaines données techniques, on note un temps opératoire plus long en cas de laparoscopie (p = 0,0002), mais avec une perte de sang nettement plus réduite (p = 0,05) ; mais pas de différence dans le risque de complications peropératoires, tandis que les complications postopératoires sont significativement plus rares avec la laparoscopie RR = 0,40 (p = 007).   Conclusion Cette étude est encourageante en faveur de la laparoscopie dans les cancers de l’endomètre, à condition, toutefois, qu’ils soient de taille très limitée et bien localisés. Il faut souligner toutefois le nombre restreint des essais inclus et de la durée réduite de la période de suivi (40 mois en moyenne). Ainsi, une grande prudence est de mise avant de généraliser cette technique.