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Cancérologie

Publié le 28 oct 2008Lecture 3 min

Effet protecteur d’un taux élevé de vitamine D dans le cancer du sein

Dr Odile Biechler
De nombreuses publications nord-américaines font état d’une association entre des taux élevés de vitamine D et une diminution du  risque de plusieurs cancers (colon, prostate, sein). Des études expérimentales ont montré par ailleurs que la vitamine D inhibe la prolifération cellulaire et induit une différenciation et une apoptose des cellules mammaires normales et malignes, suggérant une activité anti-tumorale potentielle.
  Une étude de population cas-témoin réalisée dans l’Etat de New York a inclus 1 026 cas incidents de cancer du sein diagnostiqués entre 1996 et 1997 et 1 075 témoins, chez lesquels ont été mesurés les taux plasmatiques de 25-hydroxy-vitamine D, reflet du stock en vitamine D de l’organisme. Une analyse des polymorphismes génétiques Fokl, Apal, Bsml et Taql du récepteur de la vitamine D a également été effectuée chez toutes les participantes. Plus de 90 % des femmes de l’étude étaient blanches et les deux tiers étaient ménopausées (âge médian : 57,3 ans). Les concentrations plasmatiques moyennes de 25-OHD étaient égales à 27,1 ng/ml chez les cas et 29,7 ng/ml chez les témoins. Ces taux étaient inversement corrélés au risque de cancer du sein et cette corrélation était concentration-dépendante : par rapport aux femmes avec un déficit en vitamine D (25OHD < 20 ng/ml), celles dont le taux était supérieur à 40 ng/ml présentaient une diminution du risque de cancer du sein, avec un odds ratio (OR) égal à 0,58.  L’effet protecteur était plus important en cas de ménopause mais ne dépendait pas de l’hormono-sensibilité tumorale. De plus la présence d’au moins un variant du polymorphisme Taql (Tt ou tt) était associée avec une baisse modérée du risque de cancer du sein (OR : 0,83). Chez les femmes avec un déficit en vitamine D, le génotype Fokl ff était corrélé avec une diminution du risque cancéreux (OR : 0,49). Aucune association significative n’a été mise en évidence avec les autres polymorphismes. Les résultats de cette étude s’ajoutent aux éléments de plus en plus nombreux en faveur d’une prévention du développement du cancer du sein par un stock adéquat en vitamine D. Mais le taux préventif optimal de 25-OHD circulante serait de 40 ng/ml, alors que le métabolisme minéral est considéré comme normal pour un taux supérieur à 32 ng/ml. Il reste à déterminer si l’administration de vitamine D est efficace dans la prévention du cancer du sein.

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