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Pathologie vulvovaginale

Publié le 02 jan 2008Lecture 2 min

Dysplasie et carcinomes vulvaires

Dr Julie Perrot
Les 28es Journées de l’Association française pour l’étude de la ménopause ont consacré une table ronde au thème « Vulve et ménopause » au cours de laquelle le Dr R. Rouzier, de l’hôpital Tenon (Paris) a attiré l’attention sur les dysplasies et les carcinomes vulvaires, l’évolution de l’incidence de ces pathologies et leur relation aux Papillomavirus humains (HPV).
  Données d’incidence Le Dr R. Rouzier a rappelé que les néoplasies vulvaires constituent l’une des 12 néoplasies dont l’incidence va croissant dans les pays industrialisés et précisé les données de progression de ces néoplasies. Les néoplasies vulvaires intra-épithéliales (VIN) et invasives augmentent de 2,4 % par an, chez les femmes jeunes surtout ; le cancer invasif de la vulve représentant 4 à 5 % des tumeurs malignes gynécologiques. La majorité des tumeurs malignes de la vulve sont des carcinomes épidermoïdes, touchant surtout des femmes âgées de plus de 65 ans, se développant en règle sur une affection vulvaire préexistante, VIN liée aux HPV ou bien lichen scléreux. L’incidence des VIN augmente jusqu’à 40-49 ans, tandis que l’incidence des cancers invasifs croît rapidement à partir de 50 ans. Relations VIN-HPV L’association entre néoplasies intra-épithéliales vulvaires et infection par le HPV est documentée. Alors que les néoplasies cervicales sont liées pour près de 100 % aux HPV, environ 30 à 40 % des cancers invasifs de la vulve sont liés à l’infection par ces virus ; les autres étant liés à l’évolution d’un lichen scléreux vulvaire. Selon le génotype du HPV, les lésions diffèrent : lésions bénignes liées aux HPV 6 et 11, lésions prénéoplasiques ou néoplasiques pour les HPV 16 et 18. Le Dr P. Rouzier a mis l’accent sur le fait que la présence des HPV, retrouvée dans 70 à 80 % des VIN laisse entrevoir, grâce à la vaccination, la possibilité d’une réduction non seulement de l’incidence des néoplasies cervicales intra-épithéliales et des cancers du col, mais aussi de diminuer l’incidence des néoplasies vulvaires intra-épithéliales.

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