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Cancérologie

Publié le 25 sep 2024Lecture 3 min

DESTINY­-Breast06 - Des résultats positifs en termes de PFS pour les cancers du sein métastatiques RH+ et HER2 faible

Thomas GRINDA, Dana‐Farber Cancer Institute, Boston (États‐Unis)

Les résultats préliminaires de l’essai DESTINY­Breast06, trastuzumab deruxtecan (Le T­DXd) versus chimiothérapie chez des patients atteints d’un cancer du sein métastatique RH+ et HER2 faible ou ultra­faible et ayant déjà reçu un traitement endocrinien ont été présentés à l’ASCO. Des résultats contrastés.

Le trastuzumab derux‐tecan (T‐DXd) a démontré un gain en survie sans progression (PFS) et survie globale (OS) chez les patients atteints d’un cancer du sein métastatique RH+ et HER2 faible (IHC 1+ ou 2+/FISH négatif) après ≥ 1 ligne de chimiothérapie. L’étude DB‐06 (NCT04494425) a évalué le T‐DXd chez des patients atteints d’un cancer du sein métastatique HER2 faible ou ultra‐faible (IHC 0 avec coloration de la membrane), RH+, après progression sous traitement endocrinien et n’ayant pas reçu de chimiothérapie. Les patients atteints d’un cancer du sein métastatique HER2 faible ou ultra‐faible, RH+ ont été randomisés 1 : 1 entre T‐DXd 5,4 mg/kg et la chimiothérapie était au choix de l’investigateur (capécitabine ou taxane). Les patients ne devaient pas avoir reçu de chimiothérapie préalable et devaient avoir reçu au moins deux lignes d’hormonothérapie au stade métastatique, ou une ligne d’hormonothérapie en cas de récurrence ≤ 24 mois au cours d’une hormonothérapie adjuvante ou ≤ 6 mois avec inhibiteur de CDK4/6. Le critère d’évaluation principal était la PFS selon une revue centrale indépendante en aveugle (BICR) chez les patients HER2 faible. Les principaux critères d’évaluations secondaires étaient la PFS en intention de traiter (HER2 faible et ultra faible) et la survie globale (OS). Les autres critères d’évaluation comprenaient le taux de réponse objective (ORR) et la toxicité. Ainsi, 866 patients (HER2 faible, n = 713 ; HER2 ultra‐faible, n = 153) ont été randomisés ; 90,4% avaient déjà reçu un inhibiteur de CDK4/6. Les patients avaient principalement des métastases viscérales et très peu de patients avaient uniquement des métastases osseuses (environ 85 % et 3 % respectivement). Les patients du groupe chimiothérapie ont été sélectionnés pour recevoir de la capécitabine (59,8 %), du nabpaclitaxel (24,4 %) ou du pacli‐axel (15,8 %). Le T‐DXd a significativement amélioré la PFS par rapport à la chimiothérapie dans le groupe HER2 faible en BICR (hazard ratio [HR] = 0,62 [IC 95 % : 0,51‐0,74], p < 0,0001 ; médiane, 13,2 vs 8,1 mois). L’OS était immature lors de cette analyse intermédiaire (HR = 0,83 [IC 95 % : 0,66‐1,05], p = 0,118 1 ; suivi médian, 18,6 mois). Les taux de réponse étaient de 56,5 % pour le T‐DXd vs 32,2 % pour la chimiothérapie. En revanche, dans le groupe de patients HER2 ultra‐faible, le T‐DXd n’a pas significativement amélioré la PFS par rapport à la chimio‐ thérapie (HR = 0,78 [IC 95 % : 0,50‐1,21], p < 0,0001 ; médiane, 13,2 vs 8,3 mois). Les taux de réponse étaient de 61,8 % vs 26,3 %, respectivement pour les ultra‐faibles. Des effets indésirables de grade (Gr) ≥ 3 liés aux traitements sont survenus chez 40,6 % des patients (T‐DXd) contre 31,4 % (chimiothérapie). Une pneumopathie interstitielle a été diagnostiquée chez 49 patients (11,3 % ; 0,7 % Gr 3/4, 0,7 % Gr 5) des patients recevant le T‐DXd contre seulement 1 (0,2 % Gr 2) pour ceux ayant reçu de la chimiothérapie. En conclusion, le T‐DXd a montré un bénéfice statistiquement significatif en termes de PFS par rapport à la chimiothérapie dans le cancer du sein métastatique HER2 faible après ≥ 1 ligne d’hormonothérapie. Les résultats concernant le HER2 ultra‐faible sont en revanche non significatifs. Le traitement est toxique avec trois décès secondaires à une pneumopathie interstitielle. Dans l’attente des résultats de survie globale, le T‐Dxd est donc une option à discuter avec les patients ayant une maladie viscérale et agressive. Pour les patients avec une maladie plus indolente, notamment uniquement osseuse, une chimiothérapie (orale avec la capécitabine) reste le traitement de référence. L’intérêt dans les HER2 ultra‐faible doit être confirmé avec d’autres études. D’après la communication de G. Curigliano (University of Milan and European Institute of Oncology, IRCCS, Milan, Italie), ASCO 2024. Abstract#LBA1000. Trastuzumab deruxtecan (T‐DXd) vs physician’s choice of chemotherapy (TPC) in patients (pts) with hormone receptor‐positive (HR+), human epidermal growth factor receptor 2 (HER2)‐low or HER2‐ultralow metastatic breast cancer (mBC) with prior endocrine therapy (ET): Primary results from DESTINY‐Breast06 (DB‐06).

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