M. BOVARD-GOUFFRANT, Paris
Devant tout SUA, on doit s’interroger sur l’existence de facteurs de risque de cancer de l’endomètre, antécédents familiaux, obésité, diabète, durée et type de THM, etc.
L’échographie pelvienne par voie abdominale ou endovaginale est l’examen de première intention après l’examen clinique. L’IRM n’a pas d’indication en première ligne. Le bilan biologique comprend une bêta HCG si la notion de ménopause est récente, évalue le retentissement des saignements – NFS, ferritine –, dosage de la CRP, et éventuellement, bilan de la coagulation.
Afin d’éviter des gestes inutiles qui ne sont pas sans risques, surtout chez une femme ayant une atrophie cervicale ou endométriale, les explorations endo-utérines avec prélèvement de tissu endométrial ne doivent être réalisées que si l’épaisseur de l’endomètre est supérieure à 4 mm sous THM en cas de saignement (ce qui ne peut être extrapolé aux femmes non symptomatiques). Selon les sociétés savantes nord-américaines, ce seuil de 4 mm aurait une valeur prédictive négative de pathologie de l’endomètre de 99 %.
Il faut s’assurer de l’observance du THM surtout en cas de prise dissociée d’estradiol et de progestatif. Le traitement des SUA fonctionnels comprend en première ligne l’acide tranéxamique ou les AINS, puis s’ils persistent la diminution de la posologie des estrogènes en cas d’hypertrophie ou leur augmentation en cas d’atrophie, ou le remplacement de la progestérone par un progestatif de synthèse, voire l’arrêt du THM.